Centre international de recherche en infectiologie

- CIRI -

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JAQ, Architecte mandataire

Université de Lyon - Lyon - Restructuration et extension  - 6200 m2 - 9 400 000€ HT - Livré en 2022

Nommé à l'équerre d'argent 2023 et dans les 100 bâtiments de l'année AMC 2023

Ont contribué au projet : Auguste Depollier et Louis Quidu 

Photographies : © Aldo Amoretti

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Ce bâtiment vient en extension d’un bâtiment des années 2000 accueillant déjà des laboratoires qui ont été entièrement rénovés au cours de l’opération, avec une partie des équipes de recherche qui ont continué leur activité durant cette période. Le projet se positionne en proue d'une parcelle trapézoïdale qu'il délimite, face à une nouvelle place publique en cours de création. Les plateaux de laboratoires sont extrêmement techniques du fait de leur niveau de confinement et d’étanchéité. Une grande majorité des surfaces expérimentales est en niveau L3 soit l’un des niveaux les plus élevés de classification pour du laboratoire de biologie. Ceci impacte très fortement la conception architecturale que ce soit au niveau des surfaces dédiées aux locaux techniques et aux gaines, mais aussi au niveau des coupes et hauteurs d’étages, ou bien sur la gestion des flux intérieurs des plateaux. 

 

La recherche évoluant très vite, il a fallu concevoir un bâtiment à la fois totalement adapté aux besoins actuels des chercheurs mais aussi capable d’être transformé aisément pour d’autres usages dans un avenir proche et dans une économie de moyens. L’opération s’est faite dans un budget extrêmement contraint de 9,4M€ pour une création de 3500m2 de laboratoires neufs et une restructuration totale de 2800m2 du bâtiment existant en laboratoires et bureaux. L’enveloppe dédiée au bâtiment neuf amenait donc à un ratio de 2000€/m2 pour des laboratoires de haute technicité, avec des hauteurs d’étages de 4 mètres et des équipements de traitement d’air de pointe. 

 

Cette contrainte majeure à conduit à des choix architecturaux et techniques radicaux. Nous avons ainsi travaillé sur l’aspect de la structure qui est entièrement en béton coulé en place et apparent à l’intérieur comme à l’extérieur, mais aussi la technique avec les réseaux afin de transformer la contrainte en langage architectural de la frugalité réelle et assumée. Les laboratoires du projet nécessitent pour la plupart d’être isolés de la lumière naturelle pour des raisons expérimentales, cette contrainte conduit donc à produire des façades très opaques. Nous avons proposé de ne pas figer l’avenir du bâtiment et de permettre la réouverture de ces façades à long terme afin que les locaux puissent changer d’usage.

 

La science évoluant très vite, de plus en plus de laboratoires migrent de l’expérimentation biologique vers des modélisations informatiques. Ainsi le besoin d’espaces opaques tend à diminuer avec le temps pour se transformer en bureaux. En réponse à ces évolutions futures, le projet propose une façade modulable, tramée de béton et remplie de modules pleins en structure métal pouvant être démontés et remplacés par des vitrages. C'est donc à la fois le besoin d'évolutivité et les contraintes des laboratoires qui nous ont mené à privilégier le choix d'une trame stricte en structure béton.